Le grand départ

Nous avons quittés samedi matin notre petite ville Haut-Saônoise pour rejoindre Lyon où nous avons pris l'avion Dimanche soir.  Nous sommes actuellement à Singapour!

Dans l'aéroport, une serre à papillon et une animation "Rio" avec danse, chocolat et essayage de coiffure de carnaval.

On peut mettre plus d'une demi heure pour travaerser un terminal, heureusement, il y a les "travellators" qui vont font avancer vitesse grand V!

 

On a eu un petit souci de retard d'avion à Lyon et on a bien failli rater notre correspondance pour Singapour. On a dû courrir dans les couloir de L'aéroport de Francfort. Reste à savoir si ils ont eu le temps de transfèrer les bagages! Heureusement, on a pris de quoi se changer avec nous en cabine. Je voulais le faire ici, mais on va attendre Melbourne, finalement...

 

L'avion de Francfort à Singapour a été un peu long, mais bien suympatique. C'est grand luxe à bord : fauteuils cuir (un peu petits, peut-être...) ; films, tv, musique et jeux à la demande ; des plateaux repas copieux ; et de jolies hôtesses en costume traditionnel!

 

 

 

Day 1 (mardi 15 mars 2011)

Arrivés à l'aéroport de Melbourne, nous avons eu la joie de trouver nos bagages sur le tapis. Direction l'hôtel, on est pressés de s'en débarrasser pour partir en visite. A Melbourne, c'est le milieu de la matinée et si on veut vaincre le décalage horaire, il faut éviter de se coucher maintenant!

Petite surprise, je me suis trompée dans les réservations, on est enregistrés qu'à partir du lendemain... Il fallait bien qu'il y ai une erreur quelque part, ayant préparer le voyage seuls, on ne pouvait pas avoir juste sur toute la ligne!

La chance est encore avec nous, ils ont une belle chambre (un peu plus chère, quand même) libre de suite, on pourra se doucher - ce qui n'est pas du luxe, ayant passé les dernières trente heures dans des avions, des halls d'aéroports et divers moyens de transports sur deux ou trois continents différents et laisser nos affaires en toute sécurité.

Hop, on reprend le train pour le centre-ville, on y arrive vers midi. Moi qui faisait ma maligne genre "Melbourne c'est chez moi" je suis déconcertée à la sortie de la gare de Flinders Street Station : on s'engage dans Swanston street, c'est une immersion brutale dans la ville surpeuplée avec ses magasins bruyants et tape-à-l'oeil. On est tellement fatigués et affamés qu'on s'arrête dans un Kentuky Fried Chicken pour manger. Un peu pitoyable, hein? Patrick avait toujours eu envie d'y manger et on avait pas eu l'occasion. On tourne un peu et je me souviens alors que j'évitais toujours cette rue, pour lui préférer une parallèle. On tombe d'ailleurs par hasard dans une des allées où s'entassent des tas de mini-restos aux offres variées, ce sera pour une prochaine!

Avant de rentrer, une visite à l'office du tourisme pour collecter des tas de brochures sur tout ce qu'il y a à voir à Melbourne et dans les environs.

L'hôtel est un peu loin de la gare de Bell, une petite dizaine de minutes, sur le chemin, on dévie, histoire de faire un tour dans une rue commerçante, à la recherche d'un lieu pour diner. On jette notre dévolu sur un bar à bière qui offre une belle carte de plats. On choisi des salades, il faut bien contrebalancer le fast-food. La mienne est avec feta et citrouille du jardin, celle de Patrick avec du poulet et des oignons rouges. On se régale en regardant la télé et les gens autour.

Day 2 (mercredi 16)

Day2 (mercredi 16 mars 2011)

Chez nous (et ce malgré le KFC!) le tourisme, c'est beaucoup gastronomique. Alors pour bien commencer la journée, c'est petit dej' local. On regarde le ciel changer de couleur et le jour se lever avec d'énormes muffins (banane/chips de banane et orange/graines de pavot)

Ce premier vrai jour, c'est à dire alertes et avec toutes nos facultés mentales, est très studieux. On se concentre sur l'histoire de la ville.

On commence au Old Treasury Building, un bâtiment construit pendant la ruée vers l'or où ont été stockées les réserves d'or de la ville puis des archives. Plusieurs expositions temporaires y sont à voir comme l'évolution des lois concernant les aborigènes, l'essor de Melbourne, la période de la ruée vers l'or, les criminels célèbres dont Ned Kelly, le fameux voleur de grand chemin.

Puis on s'offre un tour dans le City Circle, un tram gratuit qui fait le tour commenté du centre ville.

Pour manger, direction Chinatown, à un jet de pierre du Old Treasury. Depuis mon passage, le quartier chinois a un peu été envahi par les japonnais, mais on dégotte quand même un bon restaurant chinois, plusieurs fois primé au Melbourne Food Festival. La salle est ornée de photo de Deng Xiao Ping et la carte fait l'apologie de la cuisine de Mao (ou de l'époque de Mao?) bref, un air de nostalgie pour une Chine d'une époque tout de même difficile...

Soupe de poulet, nems et ravioli frits, assortiment de bouchées à la vapeur, riz cantonnais. Les goûts sont très surprenants, pas tout à fait comme dans les restaurants chinois en France, on se dit que ça fait encore plus chinois, en fait!

On fait toute la rue une ou deux fois à la recherche du Musée de la Chine. C'est un musée sympathique (mais bien caché!) qui met en valeur la communauté asiatique de Melbourne. En fait, un gros tiers de la population est asiatique.

La visite commence comme si nous nous exilions de Chine, fuyant la pauvreté et la répression vers l'Australie, pays où l'on peut devenir riche comme chercheur d'or. On embarque sur un bateau, dans un réduit sombre où on s'imagine une cinquantaine d'immigrés entassés pendant deux mois, et ça tangue... Ensuite la longue marche à travers l'état jusqu'à Melbourne et puis une reconstruction de la vie des chinois expatriés, recréant une fausse chine pour se sentir moins seul, moins loin.

Pour finir ce petit voyage dans le temps, l'histoire des dragons de festival. Après une longue période où le racisme a fait rage, la ville s'est appropriée le grand dragon qui est de sortie plusieurs fois par an. Quand le premier dragon de Melbourne a commencé à s'abimer, une délégation est partie en Chine en acheter un nouveau. Hélas, la révolution culturelle étant passée par là, plus personnes ne savait fabriquer de dragon! A l'aide photos, ils ont convaincu le neveu du dernier fabriquant de monter une équipe. L'industrie a été relancée, et Melbourne en est à son troisième dragon.

Pause café! Le café est une part important de la vie à Melbourne, on trouve des gens aux terrasses ou dans la rue avec une tasse de café à toutes les heures du jour, il faut dire que comme aux Etats Unis, c'est du jus de chaussette, il en faut bien quelques litres pour tenir toute la journée! Comme on a bien mangé, on arrive à résister aux somptueuses pâtisseries. Il faudra que je les prenne en photos!

On poursuit vers le bâtiment du Parlement où on nous explique comment fonctionne le gouvernement australien, on a même le droit de s'assoir sur les fauteuils des parlementaires le temps des explications. On choisi, au hasard, le côté de l'opposition.

Il y a deux chambres, comme en Angleterre, la chambre du peuple (house of commons) et la chambre des lords (house of Lords) on y verra le « speaker » celui qui conduit les débats, en train de faire visiter à quelques VIPs japonais.

Retour à l'hôtel où on teste le snack. Les hamburgers sont énormes et fantastiques. Le mien combine de la salade et une belle escalope de poulet avec un chutney mangue-piment et du guacamole. C'est Dé-li-cieux!

Day 3 (jeudi 17 mars)

Ce matin, le temps est gris, on met un temps fou à se décider sur le programme de la journée : zoo? Aquarium? Ce qui est sûr, c'est que ce sera animaux, pour espacer les visites (on a trois lieux à voir qui donnent la part belle aux animaux et on craint l'overdose) finalement, dans le train, on se décide pour le Victoria Market, rien à voir avec la faune! C'est le marché historique de la ville. On y trouve une partie bazar où on a notre content de souvenirs d'Australie (on n'y reviendra une autre fois, pour faire nos emplettes) puis les fruits et légumes, on goûte les « kiwi-berries » une hybride (?) de kiwi et de myrtilles. Plus loin, il y a les halles, avec des merveilles à goûter : fromages, confiseries, pains, charcuteries dans un cadre splendide de vielles échoppes des années 40-50. On se laisserait bien tentées par les tartines, les sandwiches, les wraps et autres pastries, mais il est encore un tout petit peu tôt. On décide de poussé un peu plus haut sur Elisabeth street pour voir le petit immeuble où j'ai habité. J'ai la surprise de voir que le bâtiment n'a pas changé et que le restaurant est toujours debout! Je suis très émue, j'ai les larmes aux yeux... Finalement, c'est là que l'on mangera. Impossible pour moi de ne pas choisi le « butter chicken » (du poulet dans une sauce douce à a tomate et au beurre) et le « kulfi » (une glace) qui m'avaient tant marquée. Jamais je n'en ai mangé de meilleurs! Je raconte au chef et à sa femme que j'ai vécu quelques semaines au premier étage (ils en étaient les propriétaires) la dame est émue aussi, l'homme ravi. Nous repartons avec des Gulab Jamun (des beignets lactés dans du sirop à la rose) en cadeau et une invitation à revenir.

 

Nous redescendons tout Elisabeth Street à pied pour nous rendre à l'aquarium. J'adore cet aquarium. Il est un peu plus petit que de mon souvenir mais c'est toujours une belle promenade. La nouvelle addition est le bassin des pingouins, nous arrivons pile à l'heure où une soigneuse va les nourrir. Ils la suivent sur la rampe gelée et se jettent dans le bassin, tourbillonnant et sautant au dessus de l'eau pour attraper les petits poissons et les petits calamars qu'elle leur jette. En repartant, elle doit sans cesse faire attention à celui qui lui colle aux basques pour ne pas lui marcher dessus...

La salle suivante est dédiée aux créatures les plus étranges de la faune marine, champions du camouflage ou au contraires colorés comme pour le carnaval... Ensuite, les bassins de découvertes, où l'on peut voir les étranges oeufs de requins qui ressemblent à les algues ou à des ogives spiralées, où toucher des étoiles de mers et apprendre les petits secrets des crustacés.

Plus loin, il y a une large colonne où est représentée la faune corallienne bigarrée, puis les bassins des méduses.

Enfin, le grand aquarium des requin, mais ce sont les raies qui s'y promènent qui ont ma préférence.

 

On rentre fourbus. Je m'allonge cinq minutes pour me réveiller finalement à 9h30. Pas faim, mais encore sommeil, c'est reparti jusqu'au petit matin. Ça y est, on en a fini avec le décalage horaire, j'espère!

Day4 (vendredi 18)

Le temps est encore gris et frisquet, c'est une bonne journée pour s'enfermer dans les musées.

On commence par le Old Melbourne Goal. La vielle prison accueille les visiteur pour leur raconter les histoires des prisonniers. On retrouve notre « ami » Ned Kelly et quelques autres mentionnés au Old Treasury.

Compris dans la visite, une arrestation en bonne et dûe forme à l'ancienne maison d'arrêt toute proche. Patrick s'est fait piqué pour détention d'arme illégale, et moi pour culture de cannabis! Le Sergeant n'est pas commode. On est vite mis au pas, il ne faut pas parler sans autorisation et repondre « Yes, Sergeant » et « No, sergeant » aux questions qui nous sont posées. Ensuite nous sommes conduits en cellules après avoir été inspectés jusque sous la langue au cas où on aurait des armes sur nous!

Les femmes et les hommes sont enfermés dans de grandes cellules séparées, sans fenêtres et fermées par de grosses portes bardées de métal. Chez les femmes, ça rigole, ça plaisante. On sursaute toutes quand la lumière s'éteint subitement. L'une de nous suggère qu'on crie notre innocence pour qu'on nous sorte de là. Je propose qu'on appelle au secours en prétendant que l'une de nous fait une crise cardiaque. On rigole encore. Puis la porte se rouvre et on nous fait sortit. Maintenant on est libre de regarder partout. Patrick me raconte que chez les hommes, personne n'a piper mot! A la fin, on a le droit de se prendre en photo avec un numéro de prisonnier.

 

On se dirige vers le Melbourne Museum, un musée d'histoire naturelle. Pas très loin, il y a un restaurant bien tentant. Le Charcoal Lane propose une carte à base de produits typiquement australien (kangourou ou plantes du bush). Pas de chance, malheureusement, la plus belle carte est réservée du soir. Le midi c'est plus restreint. Ça ne nous empêche pas de nous régaler. Patrick choisi le John Cory, un poisson australien. Il est cuisiné avec une sauce au vin rouge et des échalotes. Je prends une polenta aux asperges avec un œuf poché. En dessert, marquise au chocolat et sorbet cerise, et petit beignets à la cannelle et un entremet au chocolat au lait avec un sirop acidulé inconnu. On a aussi le droit à un verre de vin australien chacun.

Ce restaurant est situé dans l'ancienne mission locale et dispensaire où se retrouvait la population aborigène pour partager des histoires. Ce restaurant est aussi connu pour son engagement à l'insertion des jeunes aborigènes ou de jeunes en situation précaire.

 

On se rend ensuite au musée. On traine un moment près de l'Imax pour voir les prix des scéances puis on commence la visite. C'est fou, il y en a de partout!! avec des animations, des films, des témoignages de scientifiques. C'est merveilleusement bien fait. On commence au premier jour de notre planète, sa constitution, son évolution, la formation des roches, puis les premiers organismes vivants, jusqu'aux dinosaures. On évite les salles des insectes (surtout qu'il y en a des vivants, c'est un peu trop pour moi:) mais pas celle des oiseaux et des mammifères. L'exposition est à la fois sobre dans sa présentation et foisonnante de tous les spécimens exposés.

Les salles suivantes sont dédiées à l'Homme, son corps et son esprit.

Ensuite la collection du musée, ils collectionnent les choses les plus curieuses, comme des échantillons de barbelés!

Vient ensuite la collection sur Melbourne qui commence par un hommage à un héros pas comme les autres : un cheval de course!

La collection est difficile à décrire tant elle est vaste et variée. Malheureusement, le musée ferme, on passe rapidement exposition polynésienne, le hall des aborigènes, la forêt tropicale en se promettant de revenir.

Il faut bien prévoir une bonne journée pour faire tout le musée!

 

Les journées sont courtes, en fait, car tout ouvre assez tard et ferme assez tôt... Dommage...

 

Le soir, on retourne au pub. Patrick choisi steak sandwich (un steack si tendre qu'on se demande quelques seconde si ce ne serait pas de la viande hachée, avec une épaisse tranche de bacon grillé et une autre de fromage – pas très goûtu, le fromage) et moi un risotto à la courge. Les portions sont encore énormes, il faudrait presque commander une assiette pour deux! Et c'est pas faute d'avoir un bon coup de fourchette!

 

Day 5 (Samedi 19 mars)

Day 5 (samedi 19 mars)

 

Nous passons la matinée tranquille à l'hôtel, un temps pour rattraper notre retard dans les récits.

On n'a pas sacrifié notre précieux temps, rassurez-vous, nous attendons juste Helen, qui était administratrice à Mothers Arts Productions (l'endroit où j'étais en stage) et son compagnon Graham. Ils nous emmènent à Healsville, un sanctuaire pour animaux. C'est présenté comme un zoo avec des barrières bien fondues dans le paysage mais beaucoup des animaux ont été sauvés après avoir été pris dans des déchets, les grands incendies qui ont fait rage ces dix dernières années ou simplement blessés par des automobilistes. Il y a aussi des petits pavillons d'éveil (avec des animaux naturalisés, par exemple) et de sensibilisation (avec le Captain Wipe for Wildlife, le défenseur des arbres utilisés pour fabriquer le papier toilette*) l'hôpital vétérinaire (heureusement, aucune opération en cours quand on y a été).

Nous avons de la chance, il fait très beau et la température est idéale tout la journée.

A l'arrivée, en ouvrant la porte de la voiture, nous sommes accueillis par l'odeur des eucalyptus. Je m'attendais à une odeur proche de celle des huiles essentielles, mais c'est très doux et agréable.

Je me rend compte que j'ai oublié l'appareil photo... Patrick prendra quelques clichés avec son téléphone, mais ce n'est pas l'idéal...

Nous voyons :

des émeus, une sorte de petite autruche toute grise au bec et aux pattes redoutables.

des dingos, entre le chien et le loup, d'un très beau roux. Il souffre d'une mauvaise réputation, et impossible à domestiquer bien qu'il soit très affectueux. Des longues barrière ont été posées pour protéger les hommes des dingos, mais cette séparation a surtout mis en lumière que du côté dingo, la diversités des espèces était bien meilleure.

des kangourous, des rouges, des grands gris, des walibis, brefs, à foison!

des oiseaux de toute sorte (avec un petit spectacle d'envol)

des reptiles (un lézard sans pattes, gros iguanes, crocodiles, des serpents, des tortues à longs cous...)

l'oreille d'un diable de Tasmanie endormi dans sont antre, le diable de Tasmanie ressemble à un gros rat de la taille du chien.

le dos d'un wombat, lui aussi endormi (on était un peu déçus, car on craque complètement pour les wombats! Petit, tout rond avec une bouille adorable, c'est un animal très dense avec un « bouclier » sous son pelage. Attention à ne pas rentrer dedans en voiture, car ça ouvre les voitures comme des boites de conserves! Certains fermiers arrivent à les apprivoiser mais ça demande du temps, le wombat est très méfiant et s'il se sent coincés, il jouera les boulets de canons!

des ornithorynques bien vifs, qui filaient dans l'eau comme des fusées (là Patrick est ravi - il adore les ornithorynques, enfin, les platypus, il préfère le nom anglais - mais juste un peu déçu de ne pas pouvoir les photographier) ,

des bilbies, des opossums... et nombres autres créatures types rongeurs qui vivent la nuit.

 

Si vous connaissez un peu mon premier séjour, vous saurez qu'on a évité les koalas (ces grosses peluches vicieuses!) Non, en fait, on les a justes oubliés...

On étaient si bien que le temps a filé et qu'on a pas mangé, donc petit snack à la sortie. J'ai testé pour la première fois la vegemite, une sorte de pâte à tartiner salée issue d'une réduction de jus de légumes. C'est pas si mauvais!

 

Je propose à Helen de cuisiner français. Elle a un peu de mal à accepter car pour elle, je suis en vacances mais elle fini par céder. On fait quelques courses et après un grand verre d'eau, je prépare des tomates farcies en causant avec Helen. J'ai laissé Patrick aux mains de Graham, Helen me dit que c'est un grand bavard mais j'entends que Patrick fait de son mieux pour participer à la conversation.

Après le diner, on discute jusqu'à tomber de fatigue et Graham et Helen nous ramènent et nous quittent sur une invitation à se revoir après notre excursion de trois jours la semaine prochaine.

 

 

 

*Captain WFW (littéralement « Essuyer pour la vie sauvage ») nous demande d'utiliser du papier toilette 100% recyclé car moins d'arbres = moins d'habitats possibles pour la faune.

Il y a beaucoup de campagnes de sensibilisations à l'écologie car les australiens sont en retard là dessus. Les seules mesures jusqu'il y a très récemment étaient l'economie d'eau en raison des grandes sècheresses et l'interdiction d'introduire de nouvelles espèces étrangères (plantes ou animaux) ils sont d'ailleurs très fermes là dessus, inspectant nos chaussures de marches au cas où il y aurait des graines collées dessous.

 

 

 

 

day 6 (dimanche 20 mars)

Day 6 (dimanche 20 mars)

 

Malgré les prévisions météo tristounes, aujourd'hui a été une journée magnifique et chaude, un peu trop même, on a évité de justesse les coups de soleil à 11h du matin!

Nous sommes partis à St Kilda, un quartier un peu bohème sur la côte au sud de Melbourne. Nous avons longé la Plage histoire de voir un peu l'océan, puis la promenade où se tenait un marché de créateurs. Patrick s'est choisi un énorme mug prénommé Gatsby pour boire la soupe ou une bonne pinte de bière. Nous sommes arrivés vers le Luna Park aux allures vintage.

Comme il est encore un peu tôt nous décidons de retourner au centre-ville pour manger dans l'une des « lanes » les allées où s'entassent tout un tas de mini restaurants de tartines, soupes, sandwiches, qu'on avait trouvées un peu tard le premier jour. On choisi des wraps, un avec falafels sauce aillée et l'autre poulet avocat. Encore une fois, les portions sont plus que généreuses et nous passons notre tour de dessert.

La suite de l'après-midi, c'est shopping. On n'achète pas grand chose (un nouveau sac pour moi car le mien tombe en lambeaux) mais on photographie beaucoup de vitrines (surtout des vendeur de snaks) Je trouve enfin l'arcade que je cherchais depuis le premier jour, celle où l'on peut voir les répliques de deux statues londoniennes Gog et Magog.

Entre temps, on craque pour le Pancakes Parlour, heureusement qu'on ne commande qu'une assiette! Deux maxi pancakes, ensevelies sous des noix caramélisées et une grosse boule de glace à la vanille poudrée de cannelle. Je tente pour la première fois le cream soda : une boule de glace (plus petite que celle des pancakes) pataugeant dans le soda glacé (le mien au citron, mais on peut choisir du coca, ou d'autres boissons gazeuses inconnues dans nos contrées comme le blue heaven) ça mousse beaucoup !

Enfin, on essaye en vain de monter au sommet des immeubles célèbres pour leur vues à 360° de la ville et des environs sans succès...

La chaleur, les allées et venues dans le centre-ville et un peu de découragement achèvent de nous couper les jambes. On rentre à l'hôtel. La dernière côte est un supplice et c'est avec soulagement qu'on s'effondre sur le lit.

 

Ce soir, on a prévu de prendre du garlic bread (un pain grillé à l'ail) qui se mange beaucoup en apéritif ici et de se faire un petit sandwich avec les réserves de notre petit frigo.

 

 

 

 

day 7 (lundi 21 mars)

Faux départ ce matin, les trains étant bloqués sur notre ligne, nous faisons demi-tour et faisons ce que nous avions prévu l'après-midi, c'est à dire une petite lessive (les basses besognes du quotidiens existent aussi ici même pour les touristes que nous sommes) et la rédaction des cartes postales. Cela fait, nous retentons notre chance et le trafic a bien repris son court normal. Comme d'habitude, le train nous mène à Flinders Street Station, à l'une des entrées du centre-ville. Comme il se fait faim, on s'arrête pour prendre des sushi (hummmmmmm le maki au canard, et celui tout simple à l'avocat !) pour une fois, il n'y en a pas trop. Deuxième escale culinaire en Espagne, avec des churros. Il y a des boutique qui ne vendent que cela. On en choisi un fourré à la fraise et enrobé de chocolat blanc à la noix et coco et deux tout fins avec un glaçage à l'ananas. C'est un peu comme manger du bonbon!

On remonte dans le train direction Williamstown. C'est là que j'ai vécu au début de mon séjour la première fois. D'habitude, je me rendais au port depuis la station de North Williamstown mais je me dis que ce sera sûrement plus rapide de descendre au bout de la ligne à l'arrêt Williamstown. Seulement arrivé là-bas, je ne reconnais rien...

On choisi au hasard une direction et nous tombons sur la mer mais toujours pas de port en vue. Vu l'orientation, je devine de quel côté longer la plage. Finalement, on fera un grand détour en passant par la raffinerie et les docks. Juste avant d'arriver sur le port, après 40 minutes de marche, on tombe sur une petite pancarte indiquant « train 200m » pointant vers la gauche…

Le port n'a pas bougé, il a toujours un petit air 1900, la vue, elle, s'est un peu encombrée de plus de pontons et de plus de bateaux. Le HMS Castemaine – un bateau de l'armée anglaise de la deuxième guerre mondiale - est toujours là, un peu plus petit que dans mon souvenir. Malheureusement, il n'est ouvert que le week-end, on ne pourra pas le visiter.

Je retrouve mon petit magasin de bonbons avec ses étagères en bois et ses bombonnes de verre. Je fais le plein de Muskettes, des petits billes au parfum légèrement fleuri, et nous choisissons des fraises déshydratées enrobées de chocolat blanc, c'est délicieux. La vendeuse glisse deux coeurs en chocolat dans notre sac puis rajoute un gros paquet de gommes à la framboise enrobées de chocolat au lait quand je lui dis que ça fait plaisir de voir que le magasin est toujours là.

Nous rentrons par le chemin que je connaissais. C'est un peu long, mais c'est agréable de retrouver les rues, les magasins...

Près de l'hôtel, au pub où nous commençons a avoir nos habitudes, il y a une soirée spéciale, petit prix sur le veau. Cette fois-ci, on ne prend qu'une assiette pour deux et c'est bien suffisant. On se régale!

 

Demain, on se lève à 6 heures pour une excursion de trois jours dans le bush. Le bush, c'est tout ce qui est en dehors de la ville, on ne pars pas dans le désert. On va voir la Great Ocean road et les montagnes des Grampians. Pas de mise à jour avant vendredi.

Bye!

Day 8 (mardi 24 mars)

Day 8 (mardi 22 mars)

 

Aujourd'hui, c'est le grand départ pour notre excursion. Nous serons 15 à partir avec un guide/chauffeur. Le bus part à 8h00 chargé de monde et de bagages malgré un petit retard du aux embouteillages, nous sommes dans les temps. Notre guide, Adam, fait l'animateur d'une voix forte et assurée toute en modulation, de vraies montagnes russes! Il invite tout le monde à se présenter, interrogeant tout le monde sur leur voyage, là d'où ils viennent, etc... Le groupe est très hétéroclite : un italien, quelques anglais, deux autrichiennes, une norvégienne, des canadiens, une allemande, un hollandais... puis Adam nous donne le planning de ces trois jours agrémenté de quelques blagues bien australiennes !! Nous avons un planning très chargé pour cette première journée ! La première journée est dédiée à la première moitié de la GOR qui suit la côte baignée par l'océan pacifique. C'est une belle côte de plages à surfeurs, les vagues sont immenses. D'ailleurs notre premier arrêt est Surf City, une petite ville dont l'atout majeur est que c'est ici que les fondateurs de Rip Curl et d'autres marques de surfs, combinaisons et vêtements de surf ot commencer leur prolifique business. Adam nous y laisse une heure pour y alléger nos porte-feuille (on se disait bien qu'il faudrait y passer tôt ou tard, et là, c'est fait. Ce sera le seul arrêt) pendant qu'il fait les courses pour nos premiers repas. Petite surprise, les repas sont participatifs, tout le monde met la main à la pâte pour le cuisine et la vaisselle, mais ce n'est pas pour tout de suite.

Ensuite on découvre la côte, c'est vraiment magnifique. Il ne manque qu'un petit rayon de soleil, dommage. On fait une petite promenade sur la plage juste avance de passer l'arche commémorant les constructeurs de la GOR. Ensuite, le phare de Split Point, et encore de magnifiques plages. Notre repas, c'est sandwiches jambon, fromage et crudités. Je me porte volontaire pour couper les tomates. Nous continuons à longer la plage sur la route. Nous quittons momentanément la GOR pour un détour la une forêt tropicale froide (je suis un peu en déroute quand il faut traduire cold rainforest) C'est une forêt humide ou la canopée retient l'humidité de la pluie et absorbe celle venue de l'océan. Il y a peu d'animaux qui y vivent à cause des basses températures. Seulement des oiseaux, des animaux aquatiques (poissons et ornithorynques) mais surtout le terrifiant escargot noir! Pourquoi terrifiant? Parce qu'il est carnivore! La forêt est essentiellement composée de fougères et des frênes géants. Certains on plusieurs centaines d'années, voire plusieurs milliers années et culminent à plus de cent mètres. On voit aussi des arbres dont les racines sont à nu et forment des arches. Adam nous explique qu'ils ont commencés à pousser sur des arbres tombés. Les racines ont poussées autour de l'arbre jusqu'au sol où elles se sont enfoncées. Quand l'arbre mort c'est décomposé, il est resté l'arche.

Dernier arrêt avant le camping, un petit coin où le koalas (on ne pourra pas y couper cette fois!) aiment rester, mais pas de chance, ils sont vraiment haut dans le arbres et on voir tout juste de grosses boules de poils posées dans les fourches.

En route vers le camping, Adam nous explique la vie et les mœurs du koala (attention, réservé au plus de 18 ans, scènes de viol). Tout d'abord, Koala est un mot aborigène qui signifie « sans eau » car on ne voit jamais un koala boire. C'est parce que les feuilles d'eucalyptus contiennent plus de 50% d'eau, il n'ont pas besoin de boire. Adam poursuit en nous prévenant que d'ici demain, nous haïrons sûrement les petites bêtes car elle sont très bruyantes. Il compare le cri du mâles à un mélange de cris de cochon et de mobylette. Il se lance même dans une imitation, c'est assez horrible. Le mâle koala appelle ainsi la femelle pour l'accouplement. La femelle ne doit pas aimer ça car elle crie Naaaaaaaaaaan! Et s'accroche dans une fourche dont il est difficile de la déloger. Le mâle crie encore plus fort, et se met à la griffer et à la mordre pour la trainer au sol. Le mâle a une arme redoutable : un pénis double qui s'ouvre pour que la femelle ne puisse pas le déloger. Une fois l'affaire faite, il s'en va et ne s'occupera plus d'elle ni de sa progéniture. On prend l'habitude d'assortir le mot « rapist » (violeur) au mot Koala pour le reste de la soirée.

Le soir, le camping est lui aussi implanté dans une forêt d'eucalyptus. Il y a des koalas un peu partout et nous passons pas mal de temps le nez en l'air pour en apercevoir.

On se décide pour un petit peu de confort et troquons la tente contre un bungalow.

Le soir, c'est Burritos. Je me retrouve encore à couper les tomates, Patrick se voit confier les oignons, puis la laitue. Quand la viande est cuite, Adams nous fait un cours spéciale sur le roulage de burritos. Nous avons droit à un délicieux cake au fruit avec de la custard (une sorte de crème anglaise) en dessert.

Adam prépare un feu pour la veillée, et on se met à chercher de longues brindilles pour y piquer des marshmallows à faire griller. On joue à des jeux de scout un moment puis dodo.

Day 9 (mercredi 23 mars)

C'est un beau brin de soleil qui nous réveille (en fait le bruit affreux du réveil du bungalow, mais c'est moins romantique). Aucun viol de Koala cette nuit. Après le petit dej', nous avons la chance de voir des koala éveillés (!) et assez bas pour qu'on distingue leurs vilaines bouilles de violeurs! (en fait c'étaient des femelles car trois dans un arbre, c'est trop pour les mâles qui préfèrent être seuls).

Au sortir du camp, très fugitivement, des kangourous dans la plaine, en contrejour. Quelques centaines de mètres plus loin, à l'entrée de la forêt, un kangourou suit le car en bondissant pendant quelques minutes. C'est là qu'on réalise sa vitesse, au moins 40km/h.

Aujourd'hui, c'est une côte tout à fait différente qui nous attend, la « shipwreck coast », la côte des naufrages, avec des falaises et des rochers affleurants la surface de l'océan. C'est aussi un océan différent « Southern Ocean » l'Océan Antartique? Je ne sais pas...

On arrive près des Douze Apotres (plus que huit maintenant car certains se sont effondrés sous l'effet de l'érosion. Le dernier est tombé en 1995.) on descend les Gibson Steps, creusés dans la falaise pour une ballade romantique sur la plage. Nous avons de la chance, le temps est sublime. A mesure que l'on avance, le roc qui se dresse sur la mer en dévoile un second. Un peu plus loin, d'autre encore mais pour y arriver, il faut remonter dans le car.

Encore des rochers dans l'eau, plein de rochers dans l'eau, s'en serait lassant si ce n'était pas si beau. On descend aussi dans une gorge, théâtre du naufrage du Loch Ard, cargo écossais en 1870 (je crois) ne laissant que deux survivants.

On quitte pour toujours la Great Ocean Road, direction les Grampians. On fait une pause sur la route pour voir un immense cratère, seul reste de l'activité sismique de l'Australie il y a des milliers d'années. Tout le cratère est vert et est devenu au siècle dernier une réserve où sont élevés kangourous, émeus, et des koalas pour leurs peaux, plumes, graisses et viande.

Ensuite, direction le camp. Ici, nous ne sommes pas les seuls à demander un bungalow. Il faut croire que la nuit précédente sous la tente en a achevé plus d'un. On est neuf à gouter le confort d'un vrai lit et aussi d'une bonne douche (chaque bungalow étant équipé une salle de bain)

Ce soir, c'est barbecuuuuuuuuuuuuuuue ! (comme dit notre guide) le plat national australien, d'ailleurs toutes les aires de pique-nique sont équipée de barbecues fonctionnant avec juste une pièce d'un dollar. On termine la soirée dans le grand salon du camps, billard, jeux de société, télé et bière!

Day 10 (jeudi 24 mars)

Day 10 (jeudi 24 mars)

Au petit matin, nous surprenons quelques wallabies autour du camps mais ils sont très méfiants et à peine vus, ils s'enfuient.

On grimpe dans le bus, et on démare sur le « Aaaaaaaaallllright! » qu'Adam dit toujours au départ de chaque étape.

Le sud a aussi eu sa part d'inondations il y a quelques temps, et il y a eu des glissements de terrains qui nous empêchent de faire le programme du jour, certaines routes sont encore encombrées. Et en plus, il pleut... Nous ne verrons pas grand choses des Grampians.

Premier arrêt pour une bonne demi-heure de balade jusqu'à une cascade « the Beehive Falls », en chemin, on surprend un Black Swamp Wallaby solitaire. L'air est tout embaumé des buissons de fleurs jaunes qui bordent le chemin, c'est un parfum capiteux et sucré.

L'étape suivante est une réserve où les kangourou sont moins sauvages, on peut presque avancer au milieu du groupe. Un peu de chance ici, la pluie se calme juste le temps de la visite.

Le mot kangourou est aussi dérivé d'un dialecte aborigène : quand les pionniers débarquèrent et virent des kangourous, ils demandèrent aux aborigènes ce qu'étaient ces drôles de créatures et les aborigène leur répondirent « kangaroo, kangaroo! » ce qui voulais dire « je ne comprends pas! » le nom est resté. La queue des kangourous n'est pas une vraiment une queue, c'est une partie de leur colonne vertébrales et elle leur sert de troisième patte pour se déplacer et à garder l'équilibre.

Un peu plus, loin, on peut s'approcher d'une horde d'émeus. Certains de notre groupe sont restés en arrière et ont eu la chance de voir un petit kangourou sortir la tête de la poche de sa mère.

A l'heure du déjeuné, nous avons encore des sandwiches jambon fromage crudités, mais Adam met en marche les barbecues pour que nous puissions les mettre à griller, c'est croque-monsieur « Australian style ».

L'après-midi s'est partagé entre la visite d'un centre culturel aborigène et un passage dans un vignoble. Le centre culturel est une visite assez triste car vraiment centré sur les abus dont ils ont souffert et la perte d'une grande partie de leur culture et de leur savoir. Heureusement, Adam nous fait des petites démonstrations de didgeridoo et de l'usage de certains objets comme le boomerang qui sert à détourner l'attention des kangourou pendant la chasse.

Ensuite c'est retour à Melbourne. Petit crochet par Ballarat, une ville de la ruée vers l'or. Adam commente la traversée de la ville.

Et nous voilà de retour...

Au JD's, le restaurant de l'hôtel, on se remets de cette froide et humide journée avec un fish and chips (beignets de poisson avec des frites, très british) et un chicken burger comme au tout début de notre séjour (décidément, j'adore ce burger avec le guacamole et le chutney de mangue!!)

On s'est très bien fait aux grandes portions, ça va être dur au retour...

Day 11 (vendredi 25 mars)

Journée mitigée, il fait gris et un peu frais... Plus grand chose à faire sur notre liste de visites potentielles... Alors ce matin, c'est un peu de repos, une bonne lessive et récit.

Vers 11h, on part sans trop savoir où on va. On se décide pour un peu de shopping, Patrick voudrait un chapeau, on repart avec un chacun. On tombe par hasard sur un sublime magasin d'ours en peluche, on craque sur un ornithorynque et une marionnette wombat.

Dans le centre commercial, il y a un food court, c'est un étage entièrement bordé de snacks et de restaurants avec au milieu tout plein de tables. Chacun peu prendre ce qu'il souhaite et manger avec ces amis à la même table.

Nous tentons un restaurant japonnais. Okonomiyaki (crêpe au chou avec des sauces que j'avais tenté de faire et qui n'avaient pas beaucoup de goût – j'ai la confirmation : ce sont les sauces qui font tout!) et nouilles soba avec du boeuf au miso et du poulet teriyaki. On finit plus sainement avec une énorme salade de fruits (melon, melon vert, pastèque).

On traverse tout le centre-ville pour rejoindre Gertrude Street autour de laquelle c'est formée la résistance aborigène. C'est là qu'est né l'un des plus puissants mouvements de contestation contre la politique gouvernementale les concernant (un paternalisme qui confinait au despotisme, brisant des familles et des communautés, et en a réduit plus d'un à vivre dans la rue) et où se sont mises en places des institutions aborigènes par eux et pour eux. On suit un parcourt dans les rues du quartier où se sont installés leur agence pour le logement, leurs centres de santé, des ateliers de réinsertions Il faut signaler que leur mode de vie simple est un vrai choix qui n'a rien à voir avec une pauvreté de la culture ou de l'intelligence (il n'y a qu'à voir le boomerang, une merveille d'aérodynamisme) ils ont également peu d'intérêt pour « ce qui brille » le sol australien est très riche en or, et pourtant, les aborigènes ne s'y sont jamais intéressés. Toutes les cultures de part le monde l'ont recherché et y ont attaché une grande valeur, mais pas eux. Ils ne souhaitent pas s'intégrer, et pourquoi le devraient-ils? Mais ils ont très bien réussi a utiliser certaines de nos institutions (le droit, la presse) pour se battre et défendre leur mode de vie. On n'en voit plus beaucoup dans les villes, seulement ceux qui n'ont pas su gérer les « trucs de blancs » : l'alcool et la drogue.

J'avais peur que la balade soit triste, mais c'est seulement leur force à utiliser les institutions pour remonter la pente que je vois, et maintenant, ils sont partis vivre comme ils l'entendaient. Dans quelques semaines, c'est le Sorry Day annuel; le jour où l'on demande pardon, le clivage est très fort entre les deux civilisations.

C'est aussi un quartier avec des artisans, on y trouve de boutiques/atelier où acheter sacs, poteries et autres faits mains et au détour d'une rue, on tombe sur une boutique de location de costumes de carnavale. Elle est immense et on y trouve de tout pour tous les goûts!!!

On a les pieds tout endoloris après ce grand tour, on se repose au Starbuck avec un café glacé, un latté au thé vert bien chaud, et des gâteaux : caramel slice et cheesecake.

Juste en face, il y a la bibliothèque de Melbourne, c'est un très beau bâtiment ancien et on ne résiste pas à voir l'intérieur. Il y a une exposition avec des illustrations originales de livres pour enfants, on y passe un très agréable moment.

On prend le train à la station de Melbourne Centrale, j'avais complètement oublié cet endroit incroyable où la vieille gare est enfermée sous un dôme de verre.

Diner au JD's encore car ce soir c'est Steak night. Imaginez un steak super tendre de près de 3cm d'épaisseur!

 

Day 12 (samedi 26 mars)

Ce matin, on a prévu de retourner à Williamstown pour visiter le HMS Castlemaine qui était fermé l'autre fois. Malheureusement, on aura un peu de retard dans notre programme car j'ai rendez-vous chez le médecin en fin de matinée, rien de grave, une petite réaction allergique dans le cou, mais au cas où ce soit un truc spécifique australien, je préfère aller consulter. C'est un peu comme chez nous, surtout au niveau des retards! On quitte le cabinet médical vers midi et avec un peu de malchance quand aux trains, nous arrivons à Williamstown vers 2h30. Heureusement, ce coup-ci, on ne se perd pas et heureusement, les australiens mangent toute la journée, les fish and chipperies sont encore ouvertes. On en choisi une avec une belle façade très « année 50 » (comme tout le port, en fait) à l'intérieur c'est moins glamour, et même pas du tout, mais c'est très bon. Patrick choisi des coquilles St Jacques et moi la pêche du jour, le Hake (aucune idée de ce que c'est!) Beignets et frites sont servis dans de grandes feuilles de papier glacé.

Sur le port, il a un petit vieux qui vend des billet pour rentrer en ville en ferry, et plus loin, le HMS Castlemaine a jeté sa passerelle. On grimpe. L'arrière du navire est encombré de tout l'attirail anti-mine. Le bateau est équipé pour traiter les mines sous-marine est les mines electro-magnétiques. On retourne vers la partie centrale, c'est un vrai labyrinthe, il y a des échelles qui montent et descendent de partout. Les différentes parties sont équipées comme à l'époque pour leur fonctions mais il y a aussi beaucoup de pièces récupérées ici ou là comme dans un musée. Je m'arrête devant un tableau de nœuds marins. L'un des bénévoles qui font les visites me demande si je vais me souvenir de tous et je lui indique les nœuds dont je me sers au travail. On s'échange les noms en français, en anglais. Il nous propose de descendre dans les salle des machines. Le HMS Castlemaine est un bateau à vapeur, même la lumière fonctionne (fonctionnait) grâce à la vapeur. Il nous montre tout le circuit de l'eau, pompée dans la mer, dessalée, réchauffée, puis mise sous pression sous forme de vapeur, envoyée dans les pistons pour actionner le moteur, condensée puis réutilisée de même. Et tout ce qu'il y a autour, le circuit de l'huile, les machines, les systèmes de communication... On va ensuite dans la salle des moteurs, voir les engins, rattraper les circuits dont on a parlé avant, etc... On sait tout tout tout! On fini la ballade en grimpant jusqu'au poste de pilotage.

En sortant, on a juste le temps d'acheter nos billet pour monter sur le ferry. Il fait gris mais c'est tout de même bien agréable, et puis ça nous change du train.

On décide de rester tard pour monter au Skydeck, c'est l'une des plus hautes plateformes d'observation, 88éme étage, et voir la ville de haut la nuit. En attendant, on traine à Melbourne Centrale : lèche-vitrine, et dégustation de smoothies.

Diner léger de sushis et salade d'algues sur la pelouse de la bibliothèque. Puis crêpes à la japonaise. Banane sirop d'érable amande pour moi, Tiramisu deluxe pour Patrick. De vraies petites œuvres d'art! L'odeur des crêpes en train de cuire embaume toute la rue et les « rement » (des imitations en plastique des crêpes) exposés en vitrines invitent les passants.

Le skydeck est situé dans la tour Euréka, qui commémore la guerre civile australienne (motivations : la hausse des taxes et les prix ridicules sur la vente de l'or ; victimes : 100 ; durée : 3 heures). L'ascenseur nous emmène en une trentaine de secondes au 88éme étage, on a les oreilles qui se bouchent comme en avion.

Tout l'étage est accessible pour l'observation de la ville. Au centre, des cafés, des banquettes, des magasins de souvenirs, autour de la cage d'ascenseur. La vue est stupéfiante. Il y a une balcon à l'extérieur, le vent est assez violent, mais c'est magnifique. Il y a aussi la possibilité de rentrer dans un cube de verre qui sort de la façade et la ville est littéralement sous nos pieds car le sol aussi est vitré. Mais c'est un peu trop d'émotions pour nous!

On rentre fourbus et fatigués, mais avec de belles images en mémoire.

On ne se couche pas tout de suite, il faut faire les bagages. Demain, on reprend l'avion..

Day 13 (dimanche 27 mars)

Day 13 (dimanche 27 mars)

Pour notre dernier jour, on décide de s'offrir un gros petit déjeuner de pancakes. On choisi le plus simple, mais c'est déjà suffisant. Patrick voit ses pancakes ornées d'une grosse boule de crème fouettée et s'enquière de la mienne plus petite, c'est juste que c'est du beurre fouetté. Légèrement salé, c'est délicieux avec du sirop d'érable et un jus d'orange fraichement pressé.

On file au Melbourne muséum que l'on avait pas fini de visiter. On commence par la galerie de la forêt. C'est comme un morceau de véritable forêt, posé dans une serre au milieu du musée. Elle ressemble beaucoup à la forêt que l'on a traversé pour arriver aux Beehive Falls. Certaines parties sont rendues visibles par des panneaux de verre, on voit la terre, ou sous le niveau de l'eau. Une partie est dédiées aux ravages des incendies de ces dix dernières années.

On reprend ensuite la galerie de Melbourne, dans laquelle nous étions à l'heure de la fermeture, pour s'attarder sur les détails, puis la galerie de la polynésienne, et enfin la galerie aborigène. Une partie est necessairement dédiée à la « stolen génération » les enfants métisse, enlevés à leur famille pour être « civilisés ». Mais deux autres sont bien plus intéressantes : l'une montre l'artisanat et la vie quotidienne, l'autre parle de la Loi. La Loi, c'est tout le fonctionnement des tribus, les secrets, la magie, la notion de propriété (car c'est là que réside une partie du pouvoir). Je crois que c'est la première fois, qu'on me parle vraiment de ce que c'est que d'être aborigène. Cela reste tout de même assez générale car beaucoup de choses sont trop « sacrées » trop « puissantes » pour être divulguées. Je ne photographie rien car pour les aborigènes, photographier c'est prendre en partie du pouvoir, et c'est donc affaiblir l'œuvre originale.

Pour notre dernier repas, Patrick est sage, il choisi un sandwich avec beaucoup de salade et de l'avocat, moi, au contraire, je m'offre deux dim sims, des beignets à la viande et au chou, que je mangeais parfois, lors de mon stage.

Et c'est l'heure, nous attrapons le skybus pour nous rendre à l'aéroport. Pour nous donner du courge, nous nous offrons une dernier petit plaisir, des doughnuts, notre préféré est sans conteste celui au myrtilles.

Le retour

Nous sommes arrivés entiers jusqu'à Lyon, pas grand chose à raconter, si ce n'est un peu de tristesse de partir tout de même. Ah, les vacances eternelles, la lune de miel eternelle! Ce n'est pas pour tout de suite!

L'avion sur des grandes distances a un grand avantage (au moins sur Singapore Airlines) c'est de ratrapper son retard en cinoche. On a vu :

- Le Discours d'un Roi,

- Anthony Zimmer, et The Tourist,

- Black Swan,

- Tron, et Tron : Legacy

- AfterLife,

- L'Age de Raison,

- De vrais Mensonges,

- un Bollywood, et dautres encore...

 

Bon, au dodo maintenant, il faut que l'on se repose de ses vacances!

 

 

A venir, quelques galeries de photos supplémentaire, et des vidéos passionnantes sur la vie des animaux d'Australie!

Notre Mariage

 Célébration le 3 juillet 2010, 17h00 à la mairie de Lavans les St Claude, suivie d'un diner et d'un bal à L'Epinette, St Lupicin

Jura
Jura